National | Par Didier Bouville

Conjoncture agricole : les exploitants jugent mauvaise leur situation économique (Ifop)

Sans surprise et d’après le dernier baromètre de conjoncture agricole Ifop pour la FNSEA (juillet 2015), le nombre d’exploitants à juger leur situation économique mauvaise n’a jamais été aussi élevé depuis 2011. Ils sont 37 % à considérer leur situation comme mauvaise, contre 44 % qui la trouvent acceptable. 43 % des exploitants interrogés ont ainsi constaté une détérioration de leur situation financière, soit 5 points de plus qu’en mars dernier.

Cet indicateur a augmenté de 13 points en un an, précise l’Ifop. Plus largement, 45 % des agriculteurs ont rencontré des difficultés importantes au cours des trois derniers mois, ce qui constitue le taux le plus élevé depuis cinq ans. En première ligne de ces difficultés sont cités la baisse des prix (65 %), le coût du travail et la réglementation (60 %) et les charges d’exploitation (58 %).

Ce climat morose impacte logiquement la vision de l’avenir, puisque 40 % des exploitants interrogés pensent que la situation économique de leur exploitation sera moins favorable dans les deux à trois prochaines années. Seuls 20 % croient en une situation meilleure à l’avenir.

Ce sondage a été réalisé sur un échantillon de 1 501 agriculteurs représentatifs des exploitations professionnelles françaises, interrogés entre le 15 et le 26 juin 2015.

 éleveurs+bovins+FNSEA

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Les comptes de l’agriculture ont été publiés en fin de semaine dernière. Le point de vue de Dominique Fayel, président de la FDSEA 12 (photo ci-contre).- Comment réagissez-vous à la présentation des comptes de l’agriculture ?D. Fayel : «Globalement je pense que ce sont des résultats en trompe l’œil parce que l’annonce d’une hausse de 10% des revenus en agriculure intervient après une année 2016 en baisse de 14% ! On ne peut donc pas parler de hausse d’autant plus que l’on s’aperçoit que ce revenu «supplémentaire» provient d’une économie de charges (baisse des achats, baisse des engrais,…) et nous ne sommes pas à l’abri d’une reprise des prix de l’approvisionnement.- Qu’en est-il pour l’élevage ?D. Fayel : D’après les…