National | Par Didier Bouville

Bruxelles : l’étiquetage d’origine de la viande bradé ?

La Commission de Bruxelles prépare un règlement visant à simplifier l’étiquetage d’origine de la viande. Ainsi, seule la mention « UE/non UE » serait obligatoire. Seraient particulièrement visées les viandes de porc, de volailles et ovine. « Alors que la France a aujourd’hui un avantage certain en matière de traçabilité et de qualité, ce serait faire le jeu de nos concurrents que de ramener ce règlement à un étiquetage réduit à l’origine  « UE/non UE », estime le SNIV/SNCP qui regroupe les entreprises d’abattage et de découpe de la viande.

Pour le porc, la filière porcine, en tout cas les producteurs et les abatteurs, se mobilisent depuis plusieurs années pour faire prévaloir l’indication d’origine des produits vendus en France, tant sur les viandes fraîches que sur la charcuterie-salaison. Un accord a été signé en ce sens le 15 décembre 2010 par tous les membres de l’interprofession, Inaporc. Bref revenir sur l’étiquetage d’origine nationale de la viande serait une régression, estiment les abatteurs notamment pour les consommateurs.

« La mention « origine France » et ses déclinaisons VBF et VPF sont les seuls qui permettent aux consommateurs d’identifier à coup sûr l’origine française, tant sur les viandes fraîches, que sur les produits transformés », souligne le SNIV/SNCP et d’apporter les garanties sanitaires et de traçabilité correspondantes. Les abatteurs redoutent également que cette initiative de la Commission aboutisse à une remise en cause des règles existantes sur la viande bovine qui rendent obligatoire l’indication du pays d’origine sur l’étiquetage depuis l’an 2000. 

Toutes les actualités

Sur le même sujet

Le ministère de l’agriculture a annoncé un renforcement des contrôles le long de la chaine alimentaire pendant la durée des Jeux olympiques et notamment sur les sites dédiés. Marc Fesneau Capture X-Twitter « 13 millions de repas seront servis sur les sites des jeux olympiques, dont 5 millions pour les spectateurs, 3,5 millions pour les agents de l’organisation et 2,2 millions pour les athlètes, pendant la durée des Jeux olympiques », a annoncé le cabinet du ministère de l’Agriculture à la veille de la visite du ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau à Saint Ouen, le 12 avril près de Saint-Denis, l’un des sites des épreuves. Pour faire face à cet évènement exceptionnel, le ministère entend éviter toute « toxi-infection »…